Chapitre 3 : Lorsqu'on se rend compte qu'on n'est vraiment pas aimé
Je fis signe à JB et aux thugs de se barrer, me réfugiant par la même occasion dans une petite ruelle, ou je faillis foncer dans une fille, qui m'engueula :
- Eh, ducon, tu ne peux pas faire att-
Elle s'arrêta en m'observant de haut en bas, me dévisageant, m'auscultant, avant de murmurer :
- Lyham ? Lyham Arren ?
Je la dévisage, sans comprendre. Elle souffle, une tristesse dans sa voix :
- Tu ne me reconnais pas ?
Je l'observe. Elle a de longs cheveux bruns rattachés en haute queue de cheval, son visage est angélique et sans imperfections, elle possèdes auusi de magnifiques yeux bleus. Si j'avais rencontré cette fille, je m'en souviendrais !
Je secoue négativement ma tête, et elle chuchote :
- Thassie… Thassie Darram… Je… j'ai été… je…
Je l'observe, haussant un sourcil pour l'encourager à continuer, mais elle éclate en sanglots et sort dans la rue, désormais envahie par diverses fourgonettes de police.
Ils entourent quelqu'un, et, m'approchant un peu, je reconnais Tartuffe, qui gémit au sol, racontant :
- Et-et… ils m-m'ont frappé-és… Je-je suis tombé, et le Ly-Lyham m-m'a cr-r-aché dessus…
Devant ce mensonge, cette idiotie, cette injustice, je sors de la rue et clame :
- C'est faux !! Lucius Sawneyk, si tu as un peu d'honneur, dis-leur que c'est faux !
Le Singe se tourne vers moi, dans un même mouvement que les gendarmes, et Lucius lâche :
- Je ne vais pas mentir à la gendarmerie, Lyham Arran. Je te laisse ce job.
Un gendarme s'approche, et demande :
- C'est toi, Lyham ?
- Oui, fis-je.
- Suis-nous, il n'y en aura pas pour longtemps.
Je les observe, et interroge, dubitatif :
- Vos n'allez quand même pas les croire ! Je vous ai dit que je n'ai rien fait que ce… celui-là ait raconté !
Le gendarme hausse un sourcil, et remarque :
- Tu es le seul à avoir cette version, les autres affirment que tu es coupable… Que tu as fait du mal à Etienne.
Je me retiens de lever les yeux au ciel.
- Demandez à Jean-Baptistin !
Je fais un geste vague vers JB, qui soupir :
- Lyham, tout le monde t'as vu…
J'écume, j'enrage, et crie à la rue :
- Y'a-t-il quelqu'un ici qui a vu la véritable version des faits ?!
Personne ne me répond. Je vois même Thassie qui secoue de gauche à droite sa tête, tout en se mouchant.
Alors le gendarme propose :
- Viens, suis-nous, on va t'emmener à un psycologue…
Résigné, abbatu devant la lâcheté des tugs, la lâcheté de ce Tartuffe-Etienne, la lâcheté de Lucius, je suis le gendarme, quand sodain, un de mes thug applaudit. Je relève la tête, et voit Ronan, un fétiche de la bande, qui tape ses mains entre elles, dans un rythme symbolique. Il me regarde, les yeux brillants, et triste sourire sur les lèvres, et je me rappelle soudain que c'est la même chose qui est arrivé lors du départ de Tim. Alors, mes quelques fidèles thugs, ceux à qui je faisait pourtant peur, applaudissent à leur tour, au milieu du silence, de tous ceux qui les observent, sans com0rendre. Je leur sourit. Il y a Ronan, Hugo, Fabien, Elisa (la seule fille), Jeremy et Ilies… Peu, mais bien assez pour me doner le courage de relever le menton, et de marche tête haute jusque dans le fourgon. Et je me sens fier. Non pas de moi, mais de ceux qui m'ont applaudit.
Les gendarmes m'embarquent, et je suis compressé entre deux camions. L'un d'eux met son portable à son oreille, et marmonne quelques mots dont je ne comprends pas le sens : «don», «il fait mal», «autant» et «poubelle».
Je dois avouer que le dernier mot m'a surpris, Avec les premiers, j'arrivais à former un sens, plus ou moins, mais «poubelle» ? Je m'avoue perdu.
Puis 'arrive à la gendarmerie, on m'emmène dans une salle blanche, comme un hôpital, et je m'asseoie sur une chaise.
Un homme entre, contre toute attente, il n'est pas en blouse blanche. Il porte une tenue de sport verte et noire. Il tend vers moi un papier, où je lis :
«Prison pour mineurs, Paris
La prison de Paris pour mineurs est un bâtiment protégé et sécurisé pour délits commis en tant que mineur si la charge des parents n'est pas soutenue..
Nous vous proposons des chambres individuelles, un emploi du temps fixe et plusieurs heures de rencontre avec des psycologues spécialisés par semaine. »
Ou du moins, c'est ce que j'ai réussi à lire avant que le sportif ne reprenne le flyer. Je jette :
- Vous voulez m'envoyer en prison ?
L'homme soupire :
- Lyham, Lyham… Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Déjà, par le passé, lorsque tu étais à Bruxelles, tu as blessé un groupe de personne, en jurant de ton innocence.
- Ce n'état pas sur le territoire français, coupai-je.
- Certes, fit l'homme, mais tu es en France, désormais. Cela nous concerne… Nsuite, cette fois, en France, tu as provoqué l'accident de membres de ta famille.
- Ils n'étaoent pas de ma famille.
- Lyham, laisses-moi finir. Quelques jours plus tard, tes parents te confient à ton grand frère, Andrew, à cause que tu devenais insupportable… incontrôlable. Et là, aujourd'hui, tu blesses un innocent !
- Mais vous connaisez presque mieux ma vie que moi-même, remarquais-je d'un ton sarcastique.
Il soupura à nouveau, et avoua :
- On m'a aussi parlé de tes crises. Peux-tu me dire ce qu'il se passe, Lyham, lors de ces crises ?
J'hausse un sourcil, et lâche :
- On ne vous a pas raconté ça ?
Il fit «non» la tête.
- Eh bien vous devriez demander à vos collèges, ils pouuront sans doute mieux vous expliquer que moi.
Il soupire à nouveau (ça commence à m'énerver), et insiste :
- Tu ne veux vraiment oas me raconter ?
Je crouse les bras, exprimant mon refus, et le sportif se lève, dit «À demain, Lyham», et sort. Je ne raconterai jamais mes crises. Même sous torture.
*•*
Modifié par Lyham, 29 mai 2017 - 19:41 .