pour moi, la colère transparait pas vraiment, et la tristesse n'est vraiment présente que dans la dernière partie, mais si tu essaies de représenter une tristesse "involontaire" dans la première partie, ça s'explique.
Tu peux développer les réactions face à la photo, par exemple attraction pour la fille représentée, incompréhension de pas se rappeler qui ça peut être, peut-être une fascination pour la photo, alors qu'il pourrait la traiter comme un prospectus de pizza et le jeter vu qu'il n'a aucune idée de qui est sur la photo, ect...
Bon, comme je me permet de critiquer, je montre aussi ce que je fais (et qui est pas forcément mieux). Voilà un reste de ce que j'écrivais il y a 5 ans et qui peut coller au sujet du post. en italique, c'est là où j'ai coupé dans le texte et résumé l'histoire.
J'étais étalée sur un des tapis, à observer les flammes de la cheminée. J'arrivais à comprendre que le feu ne sortirait pas, mais à un niveau instinctif, je les trouvais toujours menaçantes. J'ai grandit dans la savane africaine, ou plutôt, j'y ai vécu mes premières années. Et quand je dis dans la savane, c'est au niveau littéral. Mon histoire venait juste d'être reconstituée, et j'avais du mal à m'y faire. J'ai été trouvée, à l'age de quatre, non, cinq ans, dans la savane, au sein d'un clan de lions qui étaient ma famille. J'avais eu du bol d'être adoptée et pas dévorée par ceux-ci. Je suis presque humaine, même si l'adjectif « semi-lionne » me convient mieux.
[résumé : Elle est le résultat de manipulations génétique et à des pouvoirs psychiques, s'est retrouvée dans la savane, adoptée par des lions jusqu'à ce que la troupe de lions soit décimée par des braconniers, et adoptée avec Rei, le seul lion adulte qui survit, dans une famille humaine de Patrouilleurs (police mutante) où tout le monde a des pouvoirs, et qui a fait de son mieux pour l'apprivoiser. ]
C'est mon frère Joël qui a fait le plus gros du boulot, mais je ne sais pas s'il a vraiment réussi à me rendre humaine.
Parce que quand je regarde les flammes de la cheminée, huit ans plus tard, j'ai la même peur instinctive que lorsque j'étais dans la savane et qu'il y avait un début d'incendie. Et je sais que Rei, même s'il a l'air d'une peluche géante quand il est allongé contre moi, a les mêmes craintes et qu'il peut autant que moi attaquer quelqu'un qui le surprend quand il a peur. Curieusement, il m'obéit depuis qu'on est dans le monde des humains, et reste près de moi. Comme je supporte aussi mal la solitude que lui, je ne m'en plains pas.
Rei s'est déplacé, et est venu poser sa tête sur mon dos. Il fait souvent ça quand je regarde le feu. Lui est assez intelligent pour lui tourner le dos, mais je crois qu'il s'ennuie autant que moi. Joël est parti de la maison, Logan et Flora-Laurence font je ne sais quoi et Venceslas s’entraîne. Mégara est à la Tour de Patrouille pour soigner les blessés éventuels.
Je suis la seule de la « famille » à ne pas vouloir devenir Patrouilleuse. Combattre le crime, recruter des mutants, ça ne m’intéresse pas. Je veux bien aller aider à soigner les blessés, mais comme je me méfie instinctivement des inconnus, ça m'est difficile d'aider vraiment. Et beaucoup ne sont pas spécialement rassurés par la présence de Rei, à moins que ça ne soit mes griffes. Les autres différences que je dois à mon ADN de lion sont plus subtiles. Par contre, mon ADN humain est celui d'une mutante, et j'ai un léger don de guérison. Tant qu'à fabriquer des armes, ceux qui m'ont créée ont du se dire qu'il fallait nous donner autant de capacités que possible.
Je me dégageais de sous le félin, et me relevais. Il attrapa le bas de ma jupe et secoua la tête pour me déséquilibrer, débutant le début d'une bataille amicale. Le salon n'était pas l'endroit le plus adapté, mais il faisait bien trop froid pour que nous allions dehors plus qu'il n'était nécessaire. Et en plus, il avait neigé.
Je hais la neige. C'est très froid, et ça noie les odeurs. Cette année, je la détestée encore plus, parce que Joël l'adore et qu'il est parti. Il a toujours affirmé que j'apprécierais plus la neige si je mettais des chaussures, et des vêtements adaptés. Sauf que je supporte mal de me sentir coincée dans des vêtements. J'aime sentir le soleil et le vent sur ma peau. Mais dans le monde des humains, il faut s'habiller, et j'avais opté pour un compromis, des sarongs ou des robes à bretelles, presque toujours dos nu et très courtes, qui ne me touchaient presque pas et ne me gênaient pas. Mais Rei arrivait facilement à m'attraper par là, alors que j'avais moins de prises possibles sur lui, hormis sa crinière qui lui protégeait plus la gorge qu'elle ne constituait un handicap. J'aime jouer avec lui, même si ça horrifie les membres les plus humains de ma famille. Bien entendu, je perds presque systématiquement, mais il fait plus de 5 fois mon poids, donc j'ai un peu plus de mal à le mettre à terre que quand il était lionceau.
Quelque chose tomba quand nous heurtâmes une étagère. Je me relevais juste à temps pour éviter le livre, mais Rei avait bougé aussi précipitamment et je retombais contre l'étagère qui vacilla et je me recroquevillais contre le meuble pour éviter la pluie de livres tandis que Rei fuyait lâchement à l'autre bout de la pièce en grondant. Il n'y avait pas d'ennemi à affronter, mais c'était ma partie humaine qui le savait, la lionne en moi émit un grondement qui fit écho à celui de mon frère félin.
Quelqu'un frappa à la porte et je sursautais, et Rei se tendit.
« Léo, tout va bien là dedans ? »
Ce n'était que Venceslas, et il avait l'air ennuyé. Il ne m'aime pas trop je crois.
« Léo, je peux entrer ? »
Toute personne entrant dans la maison savait qu'il valait mieux éviter d'entrer sans prévenir dans une pièce où Rei et moi étions susceptible de nous trouver, surtout si un de nous était potentiellement énervé, effrayé ou excité. Il y avait eu quelques accidents.
« C'est juste l'étagère qui s'est vidée. Tu peux entrer » répondis-je, et j'envoyais un peu de calme à Rei. Rei n'aime pas trop Venceslas, parce qu'il a peur de nous, et qu'il ne nous apprécie pas trop. Moi, je n'aime pas trop Venceslas parce qu'il est toujours en colère contre nous, même quand on a rien fait. Et là, il allait considérer qu'on avait fait une sottise.
Il entra prudemment, regardant où nous étions et l'étendue des dégâts. Je le regardais s'encadrer doucement dans la porte. Il est un peu frêle pour un garçon de 20 ans, même s'il est déjà très musclé puisque qu'il s'entraîne régulièrement. Je suis sure qu'il va encore s'élargir, à moins qu'il ne se blesse trop violemment et que ça tue la fin de sa croissance. Il paraît qu'il est beau, d'après les murmures et les gloussements des filles qui sont à la Fondation. Je veux bien les croire, de toute façon, les blonds aux yeux bleus, c'est pas mon style. Je ne suis même pas sure que les humains soient mon style. Je ne me pose pas la question en fait. Je le regardais entrer dans la pièce en soupirant face aux livres en désordre, et venir m'aider à les ramasser en veillant à ne pas tourner le dos à Rei. J'ai déjà dis qu'il ne nous fait pas confiance ?
Tout en rassemblant les livres, je sentis un frôlement sur mon bras. Un de ceux qui m'était tombé dessus avait du m'égratigner, parce que du sang sourdait et une petite goutte coulait. Je nettoyais la traînée sanglante et la plaie d'un coup de langue qui me valu un petit bruit étranglé de Venceslas. Je levais les yeux vers lui, pour apercevoir son air dégoûté et une légère trace de colère. Je ne sais pas pourquoi, et comme c'est lui le télépathe, je n'ai pas d'indices. Je comprends pas pourquoi c'est Joël qui est partit et pas lui d'ailleurs. Je sais que chez les humains, ça ne marche pas exactement comme chez les lions, mais normalement, ce sont les mâles les plus vieux qui partent, quand ils commencent à vouloir prendre le contrôle de la troupe. Là, Venceslas se comportait comme le second de mon père humain, à vouloir contrôler les plus jeunes, c'est à dire Joël, moi et Rei. Il essaie aussi avec Mégara, mais elle l'envoie promener de plus en plus souvent. Joël est partit à cause de lui, et moi et Rei, on risque pas de l'écouter. J'aurais préféré pouvoir suivre Joël, mais je n'en ai pas le droit, Flora-Laurence et Logan refusent même de me dire où il est. Comme il a pris une voiture, je ne peux pas à le pister.
« Mais on ne range pas les livres n'importe comment ! »
Le cri de Venceslas me surpris et je laissais tomber tout les livres que j'étais en train d'essayer de remettre tant bien que mal.
« Je les range pas n'importe comment ! » grondais-je
« Et l'ordre alphabétique ! Personne ne va rien retrouver si tu les mets en vrac, mais tu t'en fiches, comme de tout. »
A court de mots, je feulais en reculant pour me donner de l'espace, et sentit Rei s'approcher de moi et gronder. Je n'y suis pour rien si l'ordre de rangement ne m'est pas familier. J'ai réussi à apprendre à lire, mais c'est encore très difficile pour moi, et cet humain faisait parti de ceux qui le savent. Je savourais la peur de Venceslas à ce moment. Joël me dirait sûrement que ce n'était pas bien, mais il était parti, et je me contrôlais de moins en moins bien face à l'hostilité grandissante de Venceslas sans mon frère humain pour me servir de conscience. Je ne l'avais encore jamais blessé ni attaqué, mais je sentais que ça ne tarderait pas si on me rendait pas Joël et son influence apaisante bientôt.